Le week-end de l'arrivée [photos 1, 2 et 3] a été consacré à un gros nettoyage intérieur/extérieur. Cela devait faire un bout de temps qu'il n'avait pas connu ça!! Il y avait de la terre partout, sur les ponts, les roues, les intérieurs d'ailes… Et l'intérieur n'était pas mieux! Le précédent propriétaire s'en était servi pour refaire sa maison. J'ai retrouvé des gravats jusque derrière les banquettes! Il l'avait tellement chargé, qu'il a réussi à tordre une des barres sur lesquelles est fixé le plancher.
Nous avons ensuite commencé le démontage échelonné sur plusieurs week-ends:
Arrivé à ce niveau, le châssis était devenu beaucoup plus accessible, pour pouvoir attaquer le sablage, sacré corvée! Mais quel régal de retrouver sous la rouille, la terre, le goudron… le châssis, les ponts et la moindre tôle aussi propres qu'à leur sortie d'usine. Dans la foulée, toute cette "quincaillerie" a été passée à l'apprêt phosphatant et recouvert d'une couche de peinture noire.
Les deux bas de caisses étant bien mûrs [photo 9], il avait été décidé de les refaire avec de la bonne tôle bien épaisse (2 mm). La première opération a été de couper à la disqueuse les parties "malades" [photos 10, 11]. Pour le côté gauche, le soubassement qui était derrière était en assez bon état, j'ai juste posé "une rustine" de tôle à un endroit trop atteint. La partie droite a posé plus de soucis car le soubassement était en dentelle. Il faut dire pour sa défense que les batteries sont posées au-dessus et qu'il a dû être arrosé copieusement d'acide. Je l'ai donc tronçonné lui aussi pour le remplacer en le soudant à l'arc. J'ai traité les 2 côtés à l'apprêt phosphatant et ensuite a débuté le formage des 2 nouveaux bas de caisse. Quand ils ont été bien ajustés, Bruno, un copain, est venu avec son poste MIG afin de souder les 2 éléments [photos 12, 13].
La bâche [photos 14, 15] qui avait été posée pour nous protéger n'était pas de trop car il gelait et des flocons voltigeaient, le tout accompagné d'un vent glacial…
L'étape suivante sera la pose d'un plancher arrière neuf qui remplacera avantageusement l'ancien qui était défoncé, mais qui nous a chauffé une partie de l'hiver en terminant dans la cheminée!
Conjointement, j'ai démonté entièrement le moteur afin de faire l'état des lieux et j'ai trouvé 2 chemises bien entamées, le restant étant en très bon état. Ayant cherché pendant quelques temps un kit chemises/pistons/segments neuf à un prix convenable, je l'ai trouvé chez un possesseur de 2087, fidèle du site R2087, ainsi que 2 portes avant qui vont remplacer avantageusement les miennes quelque peu "mitées".
Le bloc moteur a été dégraissé, repeint, et ensuite le remontage a commencé avec pour chaque pièce un nettoyage et une inspection en règle afin de déceler un éventuel défaut. Une fois les derniers réglage effectués, petit pincement au cœur au moment d'actionner le démarreur, va-t-il démarrer? Ai-je bossé correctement? Questions vite résolues, départ au quart de tour !!!
L'étape suivante a concerné les freins, ce que je pensais simple va quelque peu se compliquer par la difficulté à trouver des flexibles neufs ou alors à des prix prohibitifs… J'en ai donc fait refaire en durit aviation, en effectuant une modification au niveau de mes canalisations pour pouvoir les adapter. Pour le restant, j'avais réussi à retrouver des kits de réfection d'origine pour les cylindres de roues et le maître cylindre chez un collectionneur de mon département.
Dimanche 30 janvier 2005, grande première, ce sont en effet les premiers tours de roues du 2087 par ses propres moyens, beaucoup d'émotions pour toute la famille et surtout pour mon fils Yannick qui est au volant.
Après quelques manœuvres laborieuses au vu du gabarit de l'engin, retour au parking, où je constate une fuite de liquide de frein sur une roue, à revoir rapidement.
Je reprends la plume après quelques mois d'interruption, nécessités entre autre par la réalisation d'un batiment [photos 18, 19] adapté aux dimensions du 2087.
J'en étais resté sur un suintement de liquide de frein au niveau d'une roue, j'ai donc redémonté les freins pour m'apercevoir que c'étaient les 4 cylindres qui fuyaient, et qu'ils étaient de nouveau oxydés. J'ai donc décidé de les remplacer par des neufs, leur recherche va durer de longues semaines…Je les ai finalement trouvé à LA MAISON DU FREIN en Belgique (je joins le numéro de téléphone car je pense qu'il peut dépanner d'autres restaurateurs d'anciennes: 0032 434 12 729. Avec la marque et la référence inscrits sur les éléments d'origine, ils retrouvent l'équivalent en neuf, ils sont de plus très sympas et les prix sont plus que corrects).
Les freins remontés, j'ai pu de nouveau déplacer le 2087 ce qui m'a permis de…pouvoir ouvrir les portes arrières. En effet, je pensais trouver rapidement les cylindres de roues et j'avais démonté les vieux pour servir de modèles, le camion se retrouvant bloqué dans son coin! Donc, pouvant de nouveau ouvrir les portes, j'ai mis en place le nouveau plancher [photos 20, 21], beaucoup de découpes mais une opération facile. L'étape suivante sera la dépose de l'habillage intérieur, l'isorel étant à remplacer car il est en mauvais état [photo 22]. Derrière, il y a de la laine de verre pour l'isolation, rien que d'en parler, je commence déjà à me gratter!
Je pense que maintenant, la restauration va avancer régulièrement, toute la famille attendant avec impatience les premiers tours de roue…sur la route.